Croisières de la picole, vin de messe et whisky médicinal: comment les Américains ont contourné la Prohibition
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Entre 1920 et 1933, la commercialisation d’alcool était interdite sur le territoire des États-Unis. Mais cela n’a pas freiné quelques opportunistes ingénieux.
«Je pense que ce serait le bon moment pour une bière.» Le 22 mars 1933, moins de trois semaines après son entrée en fonction, le président des États-Unis Franklin Delano Roosevelt ratifie la loi Cullen-Harrison, qui autorise la consommation de bière ou de vin dont la teneur en alcool est inférieure à 3,2%. Cette décision fait suite à plus de treize années «sèches», durant lesquelles la production, le transport et la vente d’alcool étaient rigoureusement interdites.
Franklin D. Roosevelt le sait: non seulement l’expérience de la Prohibition ne s’est pas montrée concluante (loin de là), mais elle handicape aussi les finances de l’État en se privant de taxer un commerce bien lucratif qui, de toute manière, se maintient en toute illégalité dans les distilleries et les tripots clandestins du pays, souvent avec la bénédiction du crime organisé.
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