De nombreuses marques accusées de “cheapflation” par l’ONG Foodwatch
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Il s’agit de réduire des ingrédients, les supprimer ou les remplacer par des substituts moins chers ou de moins bonne qualité.
Mardi 6 février, l’association Foodwatch a dénoncé une pratique à laquelle des acteurs de l’industrie agroalimentaire se livrent : la “cheapflation“.
Cette technique consiste à réduire des ingrédients, les supprimer ou les remplacer par des substituts moins chers ou de moindre qualité.
Six produits de grandes marques altérés
Ainsi, sont pointés du doigt les bâtons de surimi de la marque Fleury Michon, comprenant 11% de poisson en moins quand entre 2021 et 2023, le prix au kilo a augmenté de 40 %.
Sont aussi cités une mayonnaise Maille (marque du groupe Unilever), un chocolat Milka (Mondelez), des rillettes Bordeau Chesnel, les chocolats After Eight (Nestlé) ou un poisson de la marque Findus (Nomad Foods).
“Cheapflation”, Une pratique pas si récente
Foodwatch précise sur son site, dans le cadre d’une enquête en partenariat avec France 2 pour Grand Format : “Nous avons identifié des exemples remontant jusqu’en 2016, bien avant le début de la hausse des prix alimentaires. Le phénomène n’est donc pas récent, mais l’inflation pourrait avoir encouragé les industriels à recourir à ces pratiques”.
Et ce n’est pas tout : “Nous avons interpellé les fabricants, qui justifient généralement ces changements par une hausse du prix des matières premières en période d’inflation. Pour Foodwatch, cela n’excuse en rien l’opacité sur les changements de recette ou de format, ni la hausse des prix qui y est corrélée”. En évoquant le format, Foodwatch pointe aussi le phénomène de “shrinkflation”.