Délai de carence : l'allongement à trois jours, une menace pour les femmes fonctionnaires

Le gouvernement Barnier envisage de tripler le délai de carence dans la fonction publique, de un à trois jours. Une mesure qui risque de toucher en premier lieu les femmes, majoritaires dans ce secteur, alertent d'anciens ministres.
Dans le cadre du budget 2025, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) propose de passer de un à trois jours de carence dans la fonction publique pour réduire les coûts. La mesure, jugée nécessaire par l’exécutif, est vivement critiquée : deux tiers des fonctionnaires étant des femmes, elle pourrait affecter celles souffrant de pathologies féminines récurrentes comme l’endométriose ou les douleurs menstruelles.
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Premières victimes du nouveau délai de carence : les femmes
Le passage à trois jours de carence dans la fonction publique, couplé à une baisse de la rémunération des arrêts maladie de 100 % à 90 %, suscite l’indignation. « Deux tiers des fonctionnaires sont des femmes. Elles seront les premières touchées par cet allongement », a déclaré l'ancien ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. Il rappelle que des pathologies féminines, encore souvent tues en milieu professionnel, entraînent des absences qui seront désormais davantage pénalisées.
Entre finances et santé : un impact qui pèse lourd
Dans des secteurs comme la santé et l’éducation, où les femmes dominent, cette mesure risque...