Deuil périnatal : cette Française de 100 ans se bat pour faire reconnaître son fils mort à la naissance

Odette Pichard, 100 ans, passe ce mardi 29 avril devant la cour d’appel de Paris. La centenaire se bat en justice depuis plusieurs années pour obtenir l’inscription de son fils Pierre-Alain, mort quatre heures après sa naissance, dans le livret de famille. Un combat qui souligne la douleur des deuils périnataux.
L’audience qui se tient ce mardi 29 avril devant la cour d’appel de Paris représente le dernier combat d’Odette Pichard, 100 ans. La centenaire demande à la justice de pouvoir inscrire le nom de son fils, Pierre-Alain, mort quatre heures après sa naissance en 1949, dans le livret de famille.
Odette Pichard met au monde son premier enfant le 12 mai 1949 à Paris. C’est un « beau bébé blond » de 3,1 kg, raconte-t-elle au « Parisien » ce mardi. Quatre heures après sa naissance, le médecin annonce que l’enfant est mort. « Je n’ai jamais su ce qui était arrivé », avait confié la centenaire à « Libération » il y a un an. Odette Pichard, 24 ans à l’époque, ne pose pas de questions à la maternité. « À l’époque, ça ne se faisait pas. On ne demandait rien. C’était la fatalité. »
La jeune maman quitte la maternité sans le nom de son fils dans le livret de famille et sans pouvoir lui offrir de sépulture. Son père l’a déclaré mort-né à la préfecture de Paris. « J’ai dit que nous n’avions pas d’argent. Je ne sais pas ce qui m’a pris […]. Ce regret, je l’aurais toujours avec moi », avait expliqué...