Education : la ministre mise sur des groupes de niveaux “flexibles” au collège
Nicole Belloubet a défendu l’instauration de groupes de niveau au collège et dévoilé le nombre d’établissements allant expérimenter la tenue unique.
Dénoncée par les syndicats enseignants, la mesure visant à mettre en place des groupes de niveaux au collège est toujours d’actualité.
Mais dimanche sur BFMTV, la ministre de l’Education a quelque peu joué sur les mots, n’employant pas le terme de “groupes de niveaux” à proprement parler.
“Une prise en charge individualisée des élèves”
Ainsi, Nicole Belloubet a plaidé pour des “groupes qui correspondent à une prise en charge individualisée des élèves, selon leur niveau de compétence, selon leur capacité à agir…”.
Interrompue et interrogée sur le fait de savoir si elle évoquait bien les “groupes de niveaux”, la ministre a plus ou moins esquivé : “Le nominalisme est une chose, la réalité en est une autre. Ce qui m’importe, c’est que dans chaque établissement (…), les chefs d’établissements avec leurs équipes pédagogiques puissent travailler sur la mise en place de ces niveaux”.
Belloubet plaide pour des groupes “flexibles”
Ce sont des groupes “flexibles”, et la conservation des “classes hétérogènes” qui sont privilégiés. Et Nicole Belloubet d’insister : “Comme je l’ai dit dès ma prise de fonction, je refuserai tout système de tri social, en travaillant justement avec les équipes pédagogiques qui pourront, à différentes étapes dans l’année, vérifier comment les élèves d’un groupe qui étaient en compétence faible” relativement à une matière “peuvent changer de niveau”.
Ces groupes doivent faire leur apparition à la rentrée de septembre prochaine, en ce qui concerne les mathématiques et le français pour les classes de 6e et 5e, et en 2025 pour les 4e et 3e. Les syndicats n’ont pas tardé à dénoncer un risque de “tri” des élèves, et une potentielle stigmatisation.
87 établissements ont dit oui au test de la tenue unique
En outre, la ministre a annoncé qu’à ce jour, 87 établissements ont donné leur accord à l’expérimentation de la “tenue unique” à l’école.
Alors que l’objectif fixé est de 100 établissements, elle précise : “On ne veut forcer la main à personne, on dit ‘tentons cela pour essayer de freiner les discriminations, de donner le sentiment d’appartenance, et surtout accompagnons cette expérimentation par une évaluation’”.
