Gérald Darmanin officialise un “statut d’imam de France”
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Le ministre de l'Intérieur aspire à combattre la notion selon laquelle l'Islam serait une conception religieuse réservée aux étrangers et financée uniquement par des étrangers.
Tl;dr
- Darmanin a lancé la deuxième session du Forif.
- Il annonce un “statut de l’imam” en France.
- Il cherche à structurer l’islam au niveau départemental.
- Il discute des carrés confessionnels et de la sécurisation des lieux de culte.
Une nouvelle étape vers la structuration de l’islam en France
Prenant la parole face à une audience diversifiée le 26 février, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a marqué une nouvelle étape dans l’histoire de l’islam en France. Il a fait une annonce qui pourrait changer le paysage religieux français : la création d’un “statut de l’imam”.
Un statut de l’imam pour une meilleure intégration
Ce statut serait destiné à améliorer la condition des acteurs religieux musulmans en France. “Il y aura désormais un statut de l’imam en France”, a déclaré Darmanin, exprimant le souhait de nombreux musulmans et imams d’être “correctement rémunérés”. Ce statut devrait permettre aux imams d’être employés directement par un lieu de culte français en échange d’une “protection sociale” et d’une expertise linguistique et universitaire appropriée.
Retrouvez mon discours à l’occasion de la 2ème session du Forum de l’Islam de France (FORIF) ➡️ https://t.co/yt5E5JwzFp
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) February 26, 2024
Des efforts significatifs
Darmanin a exprimé son intérêt pour une structuration de l’islam “qui vienne des départements”, encourageant le Forif à s’organiser en conséquence. En outre, il a affirmé sa volonté de lutter contre la perception de l’islam comme une “religion d’étrangers, pour les étrangers, financée par les étrangers”.
Et le ministre de nuancer : “Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura plus d’imams étrangers. Il pourra y avoir aussi des imams étrangers, à condition qu’ils soient directement employés comme salarié par un lieu de culte français, et non par une fédération, et à condition qu’ils parlent français, afin qu’ils s’insèrent dans la société française”.
Ce dernier a également abordé la délicate question des carrés confessionnels dans les cimetières et se donne pour objectif de lever toute tension liée à l’accès à une sépulture d’ici juillet.
Un engagement contre les actes antimusulmans
S’exprimant sur la montée des actes antimusulmans, Darmanin a souligné leur augmentation de 30% en 2023, un fait qui met en évidence leur résonance sur notre sol.
Il a salué la création de l’Association de défense contre les discriminations et les actes antimusulmans qui aidera à lutter contre le fléau croissant de la haine et de la discrimination.