Guerre Israël-Hamas : des psy appellent à ne pas laisser les jeunes seuls devant les images
Des psychologues recommandent de « ne pas laisser seuls » les enfants face aux images, diffusées sur les réseaux sociaux ou dans les médias, de l’attaque sanglante lancée par le Hamas ou celles de la guerre déclenchée en représailles par Israël à Gaza.
L’actualité des derniers jours a été particulièrement difficile, marquée par un flot d’images d’une grande violence. Que ce soit dans les médias ou sur les réseaux sociaux, les scènes de violences, entre bombardements, corps abandonnés dans des kibboutz et appel à la haine, sont partout. Et les enfants, ultra-connectés aujourd’hui sont particulièrement exposés à ces images, qui peuvent avoir un impact négatif sur eux.
« L’image est plus terrorisante qu’un texte, elle est perçue sans intermédiaire par le cerveau. Cela démultiplie la terreur. Les images prises par les auteurs d’attentat sont utilisées comme des armes », explique Bruno Boniface, psychiatre spécialiste en traitement des psychotraumatismes exerçant au CHU de Bicêtre, dans le Val-de-Marne.
Elles peuvent créer un « traumatisme secondaire » ou dit « vicariant » : « le syndrome de stress post-traumatique est ressenti quand on a été témoin ou victime soi-même, le trauma vicariant peut survenir lorsqu’on est confronté à des images violentes », explique-t-il.
Ce traumatisme peut provoquer des réactions émotionnelles très variées : « évitement, retrait, isolement des autres, troubles dépressifs et…
