Guyane : les victimes de violences conjugales pourront porter plainte directement à l’hôpital

Un dispositif inédit en Guyane vient d’être mis en place pour permettre aux femmes victimes de violences de sortir du silence, dès les premières heures de leur prise en charge médicale.
Se rendre à l’hôpital, y être écoutée, et surtout, pouvoir parler. Depuis ce mercredi 23 avril, les victimes de violences conjugales ou intrafamiliales peuvent désormais déposer plainte directement à l’hôpital de Cayenne, en Guyane. Ce dispositif a été instauré dans le cadre d’une convention signée entre les services de l’État, les autorités judiciaires, les forces de l’ordre, l’hôpital de Cayenne et l’association Kaz Plurielles.
Offrir un espace sécurisé hors de l’emprise
« Cela va permettre de déposer la parole dans un moment de crise aiguë, en dehors de l’emprise du conjoint, dans un lieu qui accueille tout le monde de manière inconditionnelle », a expliqué Amandine Marchand, directrice des programmes de Kaz Plurielles à l'AFP. L’objectif : que la parole puisse se libérer dans un lieu neutre, accessible, et sécurisé.Le dispositif prévoit que les forces de l’ordre se déplacent à l’hôpital pour enregistrer les plaintes. Mais il ne s’arrête pas là. Il autorise aussi, sans obligation de porter plainte immédiatement, la collecte de preuves médico-légales qui pourront être conservées pendant trois ans. Une avancée importante pour respecter le temps des victimes.
Une expérimentation appelée à s’élargir
Actuellement, seul...
À lire aussi sur Elle: