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Hébergement d’urgence : 5 grandes villes attaquent l’État et dénoncent un système “indigne”

Hébergement d’urgence : 5 grandes villes attaquent l’État et dénoncent un système “indigne”
Publié le , mis à jour le

Les villes demandent le « remboursement des dépenses mises en œuvre », et fustigent un système « inefficace ».

Bordeaux, Grenoble, Lyon, Rennes et Strasbourg. Ces cinq grandes villes attaquent l’Etat au portefeuille au sujet de l’hébergement d’urgence. Selon elles, le système est “à bout de souffle”.

Devant ce qu’elles qualifient d’“abandon des pouvoirs publics” en matière de moyens dédiés à la prise en charge des personnes sans abri, les maires écologistes et socialiste de Bordeaux, Grenoble, Lyon, Rennes et Strasbourg demandent le “remboursement des dépenses mises en œuvre” pour l’hébergement d’urgence dans leurs villes, résume la maire EELV de Strasbourg, Jeanne Barseghian.

Hébergement d’urgence : Un recours en carence

La justice a ainsi été saisie d’un recours en carence par les maires qui en ont informé Emmanuel Macron dans une lettre que jeudi 15 février, 15 autres édiles ont signée, dont Anne Hidalgo. Mais sans toutefois que Paris s’engage dans la procédure.

Les sommes demandées vont de 30 000 euros pour Bordeaux à plus de trois millions pour Rennes. Strasbourg réclame quant à elle 918 000 euros, Lyon 300 000 euros et Grenoble 51 000 euros pour sa part.

“Nous prenons plus que notre part”

Nathalié Appéré, première édile de Rennes, a indiqué : “Nous ne pouvons plus faire face seuls”. Pierre Hurmic, pour Bordeaux, abonde : “Nous prenons plus que notre part”.

Et Grégory Doucet, maire de Lyon, d’ajouter :

C’est à force d’essayer et de voir nos demandes restées sans réponse que nous en sommes arrivés à déposer ce recours.

Un système “absolument indigne”

La maire de Strasbourg a rapporté à l’occasion d’une conférence en ligne en compagnie de ses homologues “un système aujourd’hui inadapté, insuffisant, inefficace et absolument indigne”, dont elle demande la “refonte”, car il se retrouve “à bout de souffle”.

Au mois de décembre dernier déjà, un courrier avait été adressé à l’Élysée. Et chaque préfecture des cinq villes s’était vue intenter un recours gracieux. Sans réponse ni effet.

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