"Il faut protéger la Convention d'Istanbul !" alertent les féministes : pourquoi ce traité compte autant ?

Dix ans après l'entrée en vigueur de la Convention d'Istanbul, traité du Conseil de l'Europe luttant contre les violences faites aux femmes, des associations féministes appellent à protéger cette "fabuleuse boîte à outils"...
Dix ans après l'entrée en vigueur de la Convention d'Istanbul, traité du Conseil de l'Europe luttant contre les violences faites aux femmes, des associations féministes appellent à protéger cette "fabuleuse boîte à outils" prise pour cible par l'extrême droite.
"C'est un texte qui reste fondateur, de référence, le premier traité international juridiquement contraignant spécifiquement dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes", résume Camille Butin, conseillère en plaidoyer pour le réseau européen de la Fédération internationale pour le planning familial.
"Mais on note qu'il est encore loin d'être mis en œuvre partout de la même manière", que ce soit sur la question de la notion de consentement ou sur le volet prévention, ajoute-t-elle. "Il y a encore des efforts à faire de la part des Etats membres, c'est d'autant plus crucial vu le contexte actuel avec les attaques et les menaces contre les défenseurs des droits des femmes dans certains pays".
Entrée en vigueur le 1er août 2014, la Convention d'Istanbul a été ratifiée à ce jour par une trentaine d'Etats membres du Conseil de l'Europe et par l'Union européenne.
Elle oblige - sur le papier du moins - les gouvernements à adopter une législation réprimant la violence à l'égard des femmes, le harcèlement sexuel, les mutilations génitales féminines, le mariage forcé, et à prévoir des refuges pour les victimes de violences.
Dans le cadre de cette convention, plusieurs pays ont...