« Il vaut ne pas parler de cet abbé » : des lettres révèlent que les agissements de l’abbé Pierre étaient connus
Une enquête de la cellule investigation de Radio France laisse penser que la hiérarchie de l’Église et d’Emmaüs était au courant du comportement de l’abbé Pierre avec les femmes depuis les années 1950. Le « petit père des pauvres » fait l’objet d’accusations de violences sexuelles depuis cet été.
C’est une enquête qui accable un peu plus l’abbé Pierre, déjà visé par une vingtaine d’accusations de violences sexuelles. La cellule investigation de Radio France publie ce lundi 9 septembre plusieurs lettres qui laissent à penser que la hiérarchie de l’Église et du mouvement Emmaüs était au courant des agissements de l’abbé depuis les années 1950.
Des archives inédites accablent l’abbé Pierre, dont les agissements étaient connus dès les années 1950. ➡️ https://t.co/A7VyuVEJwFLa Cellule @InvestigationRF a notamment eu accès à une partie de la correspondance de l'abbé ; certains extraits sont reproduits ici.#Le710Inter pic.twitter.com/jQ9hTEtE6K
— France Inter (@franceinter) September 9, 2024Dans l’Église, la situation semble connue dès la moitié du 20e siècle. En 1957, l’Église et Emmaüs envoient l’abbé Pierre dans une clinique psychiatrique en Suisse, officiellement pour raison de santé. « La véritable raison de cet éloignement est bien la peur d’un scandale sexuel », explique à France Inter l’historienne Axelle Brodiez-Dolino, autrice d’« Emmaüs et l’abbé Pierre ».
Un an plus tard, Prosper...
