IVG : 50 ans après la loi Veil, une tribune féministe réclame la réhabilitation des femmes condamnées pour avortement
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Cinquante ans après la dépénalisation de l’avortement en France, un collectif féministe appelle à la réhabilitation des femmes injustement condamnées avant 1975. Entre réparation symbolique et reconnaissance politique, cette initiative vise à rendre justice à celles qui ont souffert dans l’ombre.
Un demi-siècle après la loi Veil, une injustice oubliée refait surface. Dans une tribune publiée par le journal « Libération », des personnalités féministes, politiques et artistiques réclament une réhabilitation des femmes condamnées pour avortement avant 1975. Portée par des figures comme Annie Ernaux, prix Nobel de littérature, et Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des Femmes, cette initiative ambitionne de « redonner une digne place dans l’histoire des femmes et de leurs droits » à celles qui ont été victimes de lois iniques.
« Réhabiliter ces femmes avortées, c’est reconnaître qu’elles ont été condamnées injustement »
Simone Veil, figure emblématique des droits des femmes, avait fait voter en 1975 une loi autorisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) pour cinq ans. Cette dépénalisation temporaire deviendra définitive en 1979. Mais avant ce tournant, des milliers de femmes, contraintes à l’avortement clandestin, ont été poursuivies et condamnées. Certaines y ont laissé leur vie.
Dans Libération, les signataires, dont la comédienne Anna Mouglalis et la sénatrice socialiste Laurence Rossignol,...
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