« Je me suis trompé » : le juge qui a libéré Bertrand Cantat exprime ses regrets

Plus de vingt ans après le féminicide de Marie Trintignant, l’ancien juge d'application des peines Philippe Laflaquière qui a accordé la libération conditionnelle à Bertrand Cantat à la moitié de sa peine, revient sur sa décision. Invité sur France 5, il admet avoir commis une erreur.
Un sentiment de culpabilité qui rejaillit plusieurs années après la mort de Marie Trintignant. « Je me suis trompé », a admis le juge d’application des peines Philippe Laflaquière sur le plateau de C l'hebdo sur France 5, samedi 12 avril. Le magistrat s’est expliqué difficilement sur cette décision difficilement comprise aujourd’hui. Le chanteur de Noir Désir, condamné à huit ans de réclusion criminelle pour avoir tué à mains nues sa compagne en 2003, s'était vu accorder une libération conditionnelle en 2007, pour bonne conduite.
En libération conditionnelle au suicide de sa femme
Une décision judiciaire qui questionne quand on connaît la suite de l’histoire. Bertrand Cantat a en effet obtenu une libération totale en juillet 2010, soit six mois après le suicide de son épouse Krisztina Rady. La mère de ses enfants s’était battue pour alléger ses peines, allant même jusqu’à affirmer à la barre du tribunal qu’elle n’aurait jamais pu être en couple avec « un castagneur », selon ses propres. Son témoignage avait permis au leader de Noir Désir d’échapper à une plus lourde peine, en 2004. Dans la lettre d’adieu rédigée par Krisztina...
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