Jul dénonce une « censure » après l’annulation par l’Éducation nationale d’une commande de 800 000 exemplaire de sa BD

Suite à l'annulation d'une commande de 800 000 livres pour enfants par l'Éducation nationale, Jul, l'auteur de louvrage, s'insurge et dénonce une forme de censure.
Tl;dr
- L’Éducation nationale annule une commande de 800 000 livres pour élèves de CM2.
- L’auteur, Julien Berjeaux dit Jul, accuse l’éducation nationale de censure.
- Le ministère justifie l’annulation par des thématiques inappropriées pour l’âge des élèves.
Un cadeau littéraire annulé par l’Éducation nationale
En fin d’année scolaire, les élèves de CM2 se voient traditionnellement offrir un livre pour les vacances par l’Éducation nationale. Cette année, l’opération a pris une tournure inattendue : une commande de 800 000 ouvrages a été abruptement annulée le 19 mars 2025.
L’auteur du livre en question, Julien Berjeaux, plus connu sous le pseudonyme de Jul, a vivement réagi à cette décision, dénonçant une « censure » de son travail.
Une version illustrée de « La Belle et la Bête »
Jul a été choisi pour illustrer une version du classique de la littérature française « La Belle et la Bête », un conte traditionnel qui remonte à 1756. Cependant, sa version n’a pas été jugée appropriée par le ministère. Caroline Pascal, directrice générale de l’enseignement scolaire, a expliqué dans une lettre que l’ouvrage finalisé ne permettait pas une lecture autonome pour des élèves âgés de 10 à 11 ans.
Les illustrations abordaient des thématiques jugées trop complexes pour cet âge, comme l’alcool, les réseaux sociaux ou des réalités sociales délicates.
La censure selon l’auteur
Selon Jul, les raisons invoquées par le ministère sont fallacieuses. Dans son communiqué, il a défendu son travail, le qualifiant d’« espiègle, tendre et féerique ».
Selon lui, la véritable raison de l’annulation serait liée à la représentation d’un monde de princes et de princesses plus proche de la réalité des écoliers d’aujourd’hui. Il s’interroge également sur une possible résistance de l’administration à une diversité ethnique plus marquée dans ses illustrations.
Une modernité nouvelle pour la ministre
Dans sa préface, la ministre Élisabeth Borne avait pourtant salué la « touche malicieuse » et le « regard affûté » de Jul, qui insufflent à ce conte une modernité nouvelle. Au moment de la rédaction de cet article, le ministère de l’Éducation nationale n’avait pas encore réagi à la controverse.