La collecte de dons en face à face, un business répandu mais peu connu
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On les croit bénévoles au sein d’ONG, ces personnes qui vous abordent dans la rue sont en fait employées par des agences pour recruter des donateurs.
«Bonjour, vous auriez cinq minutes à m’accorder?»: arborant fièrement un t-shirt aux couleurs d’une ONG, un «recruteur de donateurs» vous a sûrement déjà abordé avec ce genre de phrase à la sortie du métro. Son objectif: convaincre des passants de faire un don mensuel par prélèvement automatique.
Cette pratique, appelée «collecte de fonds en face à face», c’est l’idée qu’a eue, en 1998, un jeune diplômé d’école de commerce. Alors qu’il travaille chez Greenpeace, Jean-Paul Kogan-Recoing propose d’envoyer les bénévoles directement dans les rues pour trouver de nouveaux donateurs. Le succès est immédiat: «Les revenus de l’association [Greenpeace] triplent en quatre ans», se félicite l’intéressé auprès de L’Informé.
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Fort de ce succès, il décide d’exporter son concept en créant en 2004 la première agence spécialisée dans la collecte de fonds en France: ONG Conseil. Un ancien manager et formateur au sein de l’entreprise témoigne: «Il a commencé à proposer ses services à d’autres ONG. …