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La Haute Autorité de santé appelle les médecins à se saisir pleinement du sujet des violences conjugales

La Haute Autorité de santé appelle les médecins à se saisir pleinement du sujet des violences conjugales
Publié le , mis à jour le

Cela fait 4 ans que la HAS (Haute Autorité de santé) préconise aux médecins de questionner leurs patientes sur d’éventuelles violences conjugales.

Il faut faire plus…D’après une étude publiée ce jour par la Haute Autorité de santé (HAS), les médecins ne sondent pas assez leurs patientes sur les questions de ‘violences conjugales’, même en l’absence de signes d’alerte.

3 % des patientes disent avoir été questionnées par leur médecin généraliste

Le rapport de la HAS montre que seulement 3 % des patientes disent avoir été questionnées par leur médecin généraliste sur de possibles violences conjugales ces 18 derniers mois. Un chiffre bien trop faible par rapport à l’enjeu. Rappelons que la Haute Autorité de santé prône d’interroger systématiquement les patientes afin de mieux repérer les victimes de ‘violences conjugales’ comme cela est noté dans le document de la HAS :”Repérage des femmes victimes de violences au sein du couple” publiée en 2019.

3 à 4 femmes sur 10 pourraient être victimes de violences conjugales dans la patientèle d’un médecin généraliste

L’enjeu est de faciliter la parole des victimes en normalisant le sujet, afin d’assurer une prise en charge plus précoce. En moyenne en France, on estime que 3 à 4 femmes sur 10 pourraient être victimes de violences conjugales dans la patientèle d’un médecin généraliste. Le plus souvent, ces femmes n’abordent pas spontanément les violences qu’elles subissent. Les conséquences physiques et psychiques de ces violences sont alors mal prises en charge, précise la HAS.

Peu de femmes déclarent avoir été interrogées par leur médecin généraliste sur leur relation avec leur partenaire (14 %)

En 2022 comme en 2023, peu de femmes déclarent avoir été interrogées par leur médecin généraliste sur leur relation avec leur partenaire (14 %), et encore moins déclarent avoir été directement questionnées sur d’éventuelles violences conjugales (3 %), d’après un baromètre en lien avec l’institut BVA. Parmi les répondantes, une femme sur cinq déclare pourtant subir ou avoir subi des violences (physiques, verbales, psychologiques, sexuelles…) de la part de leur partenaire.

Le sondage de l’institut BVA aurait de quoi ‘rassurer’ les médecins hésitants

Le sondage de l’institut BVA aurait de quoi ‘rassurer’ les médecins : Contrairement aux craintes de certains professionnels, 96% des femmes interrogées considèrent qu’un questionnement systématique par le médecin est une bonne chose (48% une très bonne chose, 48% plutôt une bonne chose). Interrogées sur une batterie d’items, 9 femmes sur 10 estiment même qu’aborder ce sujet en consultation est important, légitime et rassurant.

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