La militante palestinienne Khalida Jarrar dénonce l'isolement dans les prisons israéliennes
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Khalida Jarrar, figure du Front populaire de libération de la Palestine, libérée par Israël dans le cadre de la trêve à Gaza, a témoigné de ses conditions de détention, évoquant des attaques fréquentes, des aspersions de gaz ou encore des rations alimentaires insuffisantes.
Quand elle est descendue du bus transportant les dizaines de Palestiniens libérés par Israël, Khalida Jarrar, figure du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), était incapable de parler, la voix brisée, selon elle, par six mois à l'isolement.
Ce n'est que le lendemain qu'elle a retrouvé ses mots pour témoigner à l'AFP des « mauvais traitements » en prison. Des accusations réfutées par l'administration pénitentiaire israélienne.
« C'était la première fois que je parlais à un être humain, après six mois d'isolement dans ma cellule »
Députée au Parlement palestinien qui ne siège plus depuis 2007, Khalida Jarrar, 61 ans, faisait partie des 90 prisonniers palestiniens libérés dans le cadre d'un accord de trêve entre le Hamas et Israël entré en vigueur dimanche, en contrepartie de la libération de trois otages israéliennes. La militante féministe est membre du bureau politique du FPLP, d'obédience marxiste et classé « organisation terroriste » par Israël, les États-Unis et l'Union européenne.
Quand elle arrive à Ramallah, en Cisjordanie occupée, elle est méconnaissable : visage pâle, cheveux blanchis, l'air hagard. « C'était la première...
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