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La tour Grenfell de Londres, ravagée par un incendie meurtrier, va être détruite, confirme le gouvernement

La tour Grenfell de Londres, ravagée par un incendie meurtrier, va être détruite, confirme le gouvernement
Publié le , mis à jour le

Londres (AFP) - Le gouvernement britannique a confirmé vendredi la démolition de la tour Grenfell, ravagée par un incendie qui avait fait 72 morts en 2017 dans l'ouest de Londres, une décision jugée "impardonnable" par certaines victimes.

"La tour Grenfell sera soigneusement démontée", opération qui devrait prendre "environ deux ans", a indiqué le gouvernement dans un communiqué, justifiant cette décision par des raisons de sécurité.

Le bâtiment de 24 étages "reste stable grâce aux mesures de protection, mais (...) il va continuer de se détériorer avec le temps", a-t-il expliqué.

Le 14 juin 2017, le feu avait ravagé cette tour occupée par des familles généralement modestes, dans un quartier huppé de Londres, lors du pire incendie résidentiel en Grande-Bretagne depuis la Seconde guerre mondiale.

L'incendie avait mis moins d'une demi-heure à se propager à l'ensemble de l'immeuble en raison d'un revêtement de façade hautement combustible.

Lors du démantèlement, une partie des matériaux seront conservés pour bâtir un mémorial sur le site de la catastrophe, a déclaré le gouvernement.Le chantier ne démarrera qu'après le huitième anniversaire de l'incendie, le 14 juin 2025.

Cette décision sur l'avenir de la tour, qui fait débat depuis plusieurs années, a été annoncée aux familles mercredi soir lors d'une réunion publique par la vice-Première ministre Angela Rayner, en charge du logement.

Une organisation de victimes, Grenfell United, qui veut le maintien de la tour, a dénoncé une décision "honteuse" et "impardonnable", affirmant que leur avis n'avait pas été écouté.

Elle affirme également qu'Angela Rayner n'a "pas su justifier la décision" de démolir la tour, aujourd'hui coiffée d'un message géant: "Grenfell, pour toujours dans nos coeurs".

Début septembre, un rapport d'enquête avait conclu que l'incendie avait été le résultat de "décennies de défaillances" de la part du gouvernement et du secteur de la construction, et jugé que toutes les morts auraient pu être évitées.

Le Premier ministre Keir Starmer a présenté ses excuses "au nom de l’État britannique".

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