Laïcité : afin d’écarter toute ambiguïté sur les signes religieux, la mairie d’Amiens interdit tous les couvre-chefs
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La municipalité d’Amiens publie une note à ses agents afin de rappeler les principes de laïcité sur son lieu de travail.
Bandanas, bandeaux, casquettes, turbans, chapeaux, tout le monde devra respecter les principes de laïcité (la maire d’Amiens). Plusieurs signalements ont eu lieu notamment dans des écoles de la ville.
Éviter toute ambiguïté sur les signes religieux
La ville d’Amiens souhaite éviter toute ambiguïté sur les signes religieux, parfois signes de ‘tension’. Des fonctionnaires ont fait appel à un avocat afin de contester cette décision.
Un respect de la loi sur la laïcité et sur la neutralité dans les services publics
La maire ne souhaite pas ‘faire la police du vêtement’ : “Nous agissons avec discernement“, explique-t-il sur France Bleu. “Nous demanderons, d’une manière générale à nos agents, quand nous avons un doute, de retirer ce qu’ils estimeront être un accessoire de mode. Il faut fixer une règle claire“.
Nous agissons avec discernement (la maire)
Pour l’avocat des agents, il est possible de contester : “Si jamais il y a des sanctions on pourra les contester. On peut aussi envisager dans ce cas là un dépôt de plainte au pénal parce que ça peut relever du harcèlement moral si la personne refuse“.
Peut-être que la mairie, pour faire respecter la laïcité, est obligée de passer par une interdiction générale des couvre-chefs
Sur RMC, Charles Consigny, donne son avis dans ‘Les Grandes Gueules’ : “Peut-être que la mairie, pour faire respecter la laïcité, est obligée de passer par une interdiction générale des couvre-chefs ?”.
La loi explique concernant l’obligation de neutralité religieuse des agents publics (Articles L. 121-2 et L. 121.4 du code général de la fonction publique) : “Même si l’agent public est libre de ses croyances, la manifestation de ses opinions religieuses dans l’exercice de ses fonctions peut être constitutive d’un manquement à ses obligations qui l’expose à une sanction disciplinaire” (texte ici).