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Lanying, travailleuse du sexe poignardée par un client : un drame en écho avec un métier précarisé par la loi

Lanying, travailleuse du sexe poignardée par un client : un drame en écho avec un métier précarisé par la loi
Publié le , mis à jour le

Lanying a été retrouvée morte le 13 août dans son appartement de Belleville. Elle est la 67e victime de féminicide de l’année. Elles sont huit travailleuses du sexe à avoir été assassinées en 2024, un chiffre particulièrement élevé témoignant de la violence exercée à l’égard de ce corps de métier précarisé par la loi.

À l’occasion de  la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, lundi 25 novembre,  Isabelle Fouillot, la mère d’Alexia Daval tuée par son mari il y a sept ans, confie à ELLE : « Tous les ans, les chiffres des féminicides défilent : 100, 120, 140 femmes tuées… On oublie leurs prénoms, on ne sait plus qui est qui. » Et d’appeler à raconter les destins brisés de ces femmes tuées chaque année car elles sont des compagnes, des mères, des filles. ELLE vous propose l’histoire de dix d’entre elles, dix symboles qui, au-delà des drames, démontrent la diversité des féminicides et des histoires qui ne peuvent se résumer à des chiffres.

Ses deux téléphones sonnent dans le vide. Son pro et son perso. Ce soir du 12 août 2024, personne n’arrive à joindre Lanying*, travailleuse du sexe (TDS) chinoise d’une soixantaine d’années. Ni ses collègues via le groupe WhatsApp qu’elles partagent, ni son compagnon, Jean*, avec qui elle discute quotidiennement sur le réseau social chinois WeChat. Il fait très chaud, alors ils se rassurent en se disant qu’elle a peut-être fait un...

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