logo Slate

Le bio est triste, hélas! et j’ai mangé toutes les carottes

Le bio est triste, hélas! et j’ai mangé toutes les carottes
Publié le , mis à jour le

Je ne bois pas d’alcool. Je marche plus de 8.000 pas chaque jour. Je me couche à 10h du soir. Je ne mange pas de viande. Je ne fume pas. Je ne touche à aucune drogue. Je m’efforce d’acheter des produits issus de l’agriculture biologique. Je ne suis jamais dans l’excès, toujours dans la retenue.

Quand je grignote, ce sont des amandes ou des noix de cajou. Je m’octroie deux carrés de chocolat noir par soir. Je carbure aux fruits et aux légumes. Aux légumineuses, aussi. Seul le pain complet ou de seigle a le droit de franchir la porte de mes placards. Le riz, le couscous aussi sont, comme ma folie, complets. Bref, vous l’aurez compris, ma vie est aussi passionnante à vivre que celle d’une endive bouillie.

Je suis à la lettre les dernières recommandations des autorités médicales. La quasi-totalité de mes dépenses alimentaires concernent des produits qui affichent A ou B au Nutri-score. Je cuisine, autant que possible, dans une simplicité qui doit ressembler à une forme d’ascétisme. Évidemment, jamais de plats préparés, ces nourritures de l’enfer! En toutes occasions, du sain, du bio, du vert, du bon. De l’huile d’olive à profusion. Je ne me connais qu’une seule faiblesse, une marque de soda bien connue dont j’use comme substitut à l’alcool mais toujours avec parcimonie. Du moins, j’essaye.

Manger sain est comme une religion. On croit à ses vertus par nécessité, dans ce désir du corps…

Publicité

Accessibilité : partiellement conforme