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Le tribunal de Montpellier confirme l’interdiction des corridas à Pérols, une décision qui pourrait faire jurisprudence

Le tribunal de Montpellier confirme l’interdiction des corridas à Pérols, une décision qui pourrait faire jurisprudence
Publié le , mis à jour le

L'association 'Alliance anticorrida' était à l'origine de cette plainte.

Dans son édito, ‘Alliance anticorrida’ se félicite de la décision du tribunal administratif de Montpellier qui a suivi les conclusions de la rapporteure publique concluant à l’annulation de la délibération municipale qui autorisait la novillada (corrida opposant de jeunes taureaux, NDLR) du 15 juillet 2023.

La violence sur des animaux, dans les arènes, devient pénalement répréhensible

Ainsi, le tribunal valide l’idée de l’interruption de la tradition locale ininterrompue à Pérols (ville située à 8 kilomètres de Montpellier), où la violence sur des animaux, dans les arènes, devient pénalement répréhensible.

Aucune corrida ne pourra, désormais, être organisée à Pérols

Présidente de l’’Alliance Anticorrida’, Claire Starozinski ajoute : “Après 24 ans d’errance, on quitte enfin l’idée d'”ensemble démographique”, pour revenir à l’esprit du législateur, qui avait clairement voulu donner à la notion de “tradition locale ininterrompue” une interprétation restrictive“. Dès à présent, aucune corrida ne pourra, désormais, être organisée à Pérols.

Ce verdict du tribunal administratif de Montpellier devrait faire jurisprudence

Ce verdict du tribunal administratif de Montpellier risque de devenir une référence pour d’autres jugements et fera jurisprudence. Autrement dit, la corrida ne pourra pas être réimplantée là où elle n’avait plus droit de cité, précise le blog d’Alliance Anticorrida’.

Un mauvais traitement volontaire envers des animaux pénalement réprimé

En début d’année 2023, le maire de Pérols avait annoncé sans concertation avec les habitants, le retour de la tauromachie espagnole, après 21 ans d’interruption dans sa ville. A ‘Hérault tribune’, il avait confié : “dans les arènes de Pérols, il n’y a pas de corridas; on ne tue pas de toros. Nous perpétuons la tradition camarguaise, que l’on adule”.

L’organisation d’une novillada, qu’elle se conclue ou pas par une mise à mort du ou des taureaux, doit être regardée comme constituant un mauvais traitement volontaire envers des animaux pénalement réprimée par l’article 521-1 du code pénal, a souligné le juge.

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