L’édito de ELLE : l’amour, un refuge face au temps qui s’accélère et à l’actualité qui s’assombrit

L’amour de soi et des autres comme réponse aux conflits et aux violences dans le monde. C’est ce que prône Golshifteh Farahani, qui se livre dans une interview lumineuse à l’occasion de la sortie du film « Lire Lolita à Téhéran ».
L’amour ! L’amour… l’amour. C’est ce dont nous parle Golshifteh Farahani, en couverture cette semaine, elle dont le prénom à lui seul tient lieu de promesse. « Mon prénom signifie la fleur qui est amoureuse (gol), prise et éprise, hypnotisée par l’amour (shifteh) », confie la comédienne à Ava Djamshidi et Olivia de Lamberterie au fil d’une interview lumineuse, d’une sincérité rare, et qui appelle le printemps.
Pour jouer dans le film « Lire Lolita à Téhéran », elle a dû renouer avec sa langue maternelle, le farsi, ce qu’elle s’était promis de ne plus faire – la politique du cœur brûlé – en quittant l’ Iran, ce « pays où on aime l’amour, notre poésie ne parle que de ça ».
« Histoire d’amour impossible »
On l’aura compris : la passion est une deuxième maison pour cette actrice en exil qui sort d’une « histoire d’amour impossible ». Or c’est peu dire que l’on a besoin d’amour en ce moment. Celui que l’on donne, que l’on prend, que l’on ressent, que l’on se refuse, que l’on fait ou pas. Un refuge. Face au temps qui s’accélère, à l’actualité qui s’assombrit. Une main, un regard, une pensée. Un lit ! Un livre ? La possibilité d’un instant...