logo Slate

Les rues de Paris portent trop de noms de gens qu’on ne connaît plus

Les rues de Paris portent trop de noms de gens qu’on ne connaît plus
Publié le

Marchant
dans les rues de Paris
ou d’ailleurs, une chose saute au visage: la plupart des noms de rues
dédiés au souvenir de personnes autrefois célèbres éveillent
chez le promeneur une totale ignorance de qui ils peuvent bien être.
Ils sont généraux napoléoniens, graveurs des temps passés,
artistes de jadis, personnalités d’une époque révolue, autant
d’individus dont on ne sait rien, à moins de recourir à un
dictionnaire ou une encyclopédie en ligne pour nous éclairer.

On
a l’impression de marcher dans les souterrains d’un musée où
sommeilleraient des collections poussiéreuses d’œuvres désuètes
qui, si elles furent un temps au goût du jour, ont depuis longtemps
sombré dans l’oubli. C’est d’autant plus frappant que plutôt rares
sont les fois où les plaques fixées aux coins et intersections des
rues s’embarrassent de détails biographiques, elles sont posées là
comme des trophées vides de sens dont nul n’a idée à quoi ou à
qui elles peuvent bien renvoyer.

J’ai
grandi pas loin de la rue Sarrette,
dans le XIVe arrondissement de Paris. Je dois avouer que
jusqu’à très récemment, en fait, depuis une minute très
exactement! j’ignorais qui ce fameux Sarrette, prénom Bernard,
pouvait bien être –l’inoubliable fondateur du Conservatoire de Paris
en 1890… Je ne doute pas que ce Monsieur Sarrette fut du meilleur
compagnonnage, que sa vie et son œuvre furent des plus méritoires,
que par bien…

Publicité

Accessibilité : partiellement conforme