Licenciement potentiel de deux salariées voilées à Nancy : la clause de neutralité fait débat

À Nancy, deux salariées voilées de l’association Accueil et Réinsertion Sociale (ARS) risquent le licenciement en raison d’une clause de neutralité imposée par leur employeur. Alors que la mobilisation de leurs collègues et des militants s’intensifie, cette affaire relance le débat sur la laïcité et les libertés individuelles dans le milieu du travail.
Depuis août 2024, une clause de neutralité au sein de l’association ARS à Nancy interdit le port de signes religieux visibles. Deux salariées voilées sont directement concernées et risquent d’être licenciées si elles ne se conforment pas à cette règle. En réponse, environ 150 collègues et militants ont manifesté leur soutien en réclamant l’abrogation de cette clause. Malgré cette pression, l’association ne semble pas vouloir revenir sur sa décision, relançant ainsi un débat national sur la laïcité dans les entreprises.
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Une clause controversée au nom de la neutralité
Adoptée fin décembre 2023 et appliquée depuis août 2024, la clause de neutralité au sein de l’association ARS interdit le port de tout signe religieux visible. Cette mesure s’inscrit dans le cadre des débats récurrents sur la laïcité en France, mais son application au sein d’une association d’aide sociale, un milieu pourtant marqué par la diversité culturelle, pose question.
Les deux salariées concernées, en...