L’infarctus, première cause de mortalité chez les femmes, doit être mieux pris en charge, alerte un rapport
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Les femmes victimes d'un infarctus sont prises en charge en moyenne 30 minutes plus tard que les hommes, et subissent un retard de diagnostic des services d’urgence, alors que leur mortalité hospitalière est plus de deux fois supérieure à celle des hommes, indique l'Académie de médecine dans un rapport publié lundi 24 février.
Première cause de mortalité féminine en France, loin devant le cancer du sein, l'infarctus du myocarde est beaucoup moins bien pris en charge chez les femmes que chez les hommes, constate l'Académie de médecine, qui formule des recommandations pour corriger cette inégalité.
L'infarctus ou crise cardiaque – une destruction du muscle cardiaque qui provoque une douleur thoracique –, nécessite d'appeler le 15 pour une prise en charge rapide dans un centre spécialisé, où la circulation sanguine sera rétablie dans l'artère coronaire obstruée (angioplastie) et non aux urgences ou chez un généraliste, souligne-t-elle. Or, les femmes victimes d'un infarctus sont prises en charge en moyenne 30 minutes plus tard que les hommes, puis elles pâtissent d'un retard de diagnostic des services d'urgence, tandis que leur mortalité hospitalière est plus de deux fois supérieure (9,6 % contre 3,9 %) à celle des hommes, constate le rapport de l'Académie de médecine publié lundi 24 février. En outre, elles bénéficient « significativement moins » que les hommes du traitement optimal post infarctus recommandé en Europe...