Lisez ceci avant de plaquer le salariat avec des rêves plein la tête
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La réalité d’une transition professionnelle pour devenir freelance est difficile.
Un discours lancinant traverse la société: il en serait fini du salariat. Vive l’indépendance, le freelancing, l’entrepreneuriat; fini la soumission, l’arbitraire, le manque de sens, les salaires ridicules. Les influenceurs LinkedIn rejoignent là les discours institutionnels de la Banque publique d’investissement (BPI). À les entendre parfois, tout le monde pourrait être «solopreneur» à 10.000 euros par mois, nouveau Graal des jeunes diplômés comme des reconversions de milieu de carrière. Puisqu’il est de bon ton de parler anglais pour son storytelling, permettez-nous de répondre: «disclaimer: non».
En effet, nos recherches conduisent à apporter de la nuance à ces affirmations, bien qu’elles s’inscrivent dans un réel enjeu du monde du travail. S’il n’est sans doute pas majoritaire, nous avons identifié qu’un réel sentiment de désillusion du salariat peut effectivement apparaître.
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Des attentes déçues
Pour analyser ce phénomène de «désillusion du salariat», nous sommes partis d’un modèle bien connu: celui de la «brèche dans le contrat psychologique», …