Macron condamne des discours ‘intolérables’ après un rassemblement propalestinien à Sciences Po Paris
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Plusieurs figures politiques ont vivement réagi à l'occupation d'un établissement par des étudiants pro-palestiniens et à leurs discours. La direction, dans un courriel à la communauté éducative, a jugé qu'ils avaient franchi de nombreuses limites.
Tl;dr
- Une mobilisation propalestinienne a déclenché une controverse à Sciences Po Paris.
- Le président Emmanuel Macron a condamné des propos jugés “intolérables”.
- La direction de Sciences Po a annoncé une action disciplinaire contre ceux impliqués.
- Le président de Sciences Po, Mathias Vicherat, a démissionné pour des raisons non liées.
Grande agitation politique à Sciences Po
Dans le contexte tendu de Sciences Po Paris, une mobilisation propalestinienne a enflammé le débat, suscitant une réponse cinglante du président français, Emmanuel Macron. Mercredi 13 mars, lors du conseil des ministres Macron a dénoncé des “propos inqualifiables et intolérables” tenus lors de ladite mobilisation.
Nos établissements sont des lieux d’études et de débats. Le droit doit y être strictement respecté.
Il est intolérable et choquant d’y subir la moindre discrimination, la moindre incitation à la haine.
Je viens de me rendre à @sciencespo pour faire un point avec la direction.… pic.twitter.com/MZbM8g9HFp
— Sylvie Retailleau (@sretailleau) March 12, 2024
Mobilisation propalestinienne: une réaction nationale
Lors de l’occupation de l’amphithéâtre Boutmy par une centaine d’étudiants, en réaction à un appel de la Coordination universitaire contre la colonisation en Palestine, la ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, et la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, ont toutes deux condamné l’incident. Pécresse a expressément exhorté la direction de Sciences Po à prendre des mesures fermes.
Dans le même temps, le député La France insoumise (LFI), Aymeric Caron, et la candidate LFI aux élections européennes, Rima Hassan ont félicité les étudiants pour leur mobilisation.
Réactions de l’administration de Sciences Po
Face à ces événements, la direction de Sciences Po a rapidement réagi en annonçant des mesures disciplinaires contre les personnes impliquées dans “ces agissements intolérables”. Les étudiants mobilisés ont répliqué en démentant des “accusations infondées d’antisémitsme” qu’ils attribuent à l’extrême droite.
Démission du président de Sciences Po
Dans ce climat déjà agité, le président de Sciences Po, Mathias Vicherat, a annoncé sa démission le même jour. Sa décision était motivée par des “faits de violences conjugales” pour lesquels lui et son ex-compagne sont poursuivis devant le tribunal correctionnel. Un nouvel administrateur temporaire devrait être désigné prochainement.