Made in France : “Quand on arnaque le consommateur, c’est une sanction pénale qui peut aller jusqu’à 10% du chiffre d’affaires”

Ministre de la Consommation, Olivia Grégoire, fait preuve de fermeté quand à l'appellation 'Made in France' avec comme ambition de 'protéger les consommateurs'.
Nous avons contrôlé un peu plus de 1.000 établissements dans les dernières semaines (Olivia Grégoire)
Invitée dans l’émission d’RMC ‘Les Grandes Gueules’, la Ministre de la Consommation, Olivia Grégoire, veut défendre les productions françaises : “Parfois le drapeau tricolore est un prétexte pour attirer le consommateur. Il faut que ce soit mieux contrôlé, en mettant en place “l’origine score”” a tout d’abord précisé la ministre passée récemment sur le Salon International de l’Agriculture.
Parfois le drapeau tricolore est un prétexte pour attirer le consommateur
Olivia Grégoire souhaite punir ceux qui mettent en avant des produits dits “fabriqués en France” alors qu’ils ne le sont pas : “Nous avons eu un peu plus de 1.000 établissements contrôlés dans les dernières semaines. Sur ces contrôles, plus de 370 “anomalies” ont été constatées concernant la “francisation” des produits. “C’est beaucoup””, affirme la Ministre de la Consommation.
Sur ces 370 “anomalies” au ‘Made in France’, 70 sont catégorisées “graves”
Sur ces 370 “anomalies”, 70 sont catégorisées “graves” ce qui veut dire que l’origine française annoncée est fausse. “Vous savez, lorsqu’on arnaque le consommateur, c’est une sanction pénale du dirigeant et ça peut aller jusqu’à 10% du chiffre d’affaires“, souligne Olivia Grégoire.
Il faut qu’on fasse mieux. On doit savoir ce qu’on achète !
Le jeudi 14 mars, Olivia Grégoire réunira ‘ensemble de la filière agro-alimentaire pour avancer sur la question de l’affichage de l’origine des produits : “Le sujet, je l’ai pas inventé, il faut qu’on fasse plus, il faut qu’on fasse mieux. On doit savoir ce qu’on achète“, avance-t-elle très décidée avec l’envie de développer rapidement le projet “Origine score” *.
* L'”Origine score” prendrait la forme d’une nouvelle étiquette sur les produits alimentaires pour informer les consommateurs sur l’origine des ingrédients. Comme pour le “Nutriscore”, la démarche se ferait sur la base du volontariat.
Chacun a le droit de savoir ce qu’il a dans son assiette, comment ça a été préparé ou de connaître la provenance des produits qu’il achète en rayon.
🗞️ Retour sur mon déplacement au #SIA pour parler notamment transparence et éducation alimentaire.https://t.co/TeZnc42Wab
— Olivia Gregoire (@oliviagregoire) March 3, 2024