Metoo du cinéma : Judith Godrèche trouve le rapport parlementaire ‘terrifiant’

Dans le milieu cinématographique, Judith Godrèche trouve "assez terrifiant" un rapport parlementaire "impressionnant" sur le mouvement MeToo.
Tl;dr
- Judith Godrèche demande une législation suite au rapport sur les violences sexistes dans la culture.
- Le rapport souligne la persistance de violences systémiques dans le monde de la culture.
- La commission propose 86 recommandations, dont l’interdiction de la « sexualisation » des mineurs à l’écran.
Appel à l’action législative
L’actrice Judith Godrèche, figure de proue française du mouvement MeToo, a réclamé une transcription législative du rapport de la commission d’enquête sur les violences sexistes et sexuelles dans le monde culturel.
Publié le mercredi 9 avril 2025, ce dernier est le fruit de six mois d’auditions auprès de 350 personnalités du cinéma, de l’audiovisuel ou du spectacle vivant.
Un constat alarmant
Les conclusions de la commission, présidée par la députée écologiste Sandrine Rousseau, sont accablantes : le milieu culturel est en proie à des violences morales, sexistes et sexuelles systémiques, endémiques et persistantes. « La machine à broyer les talents », comme l’a décrite Rousseau, a mené à l’élaboration de près de 90 recommandations visant à mettre un frein à ces violences.
La peur d’exprimer
Interrogée sur franceinfo, Godrèche a exprimé son indignation face à ce constat qu’elle qualifie d’« impressionnant et assez terrifiant ». L’actrice a également interpellé le monde politique, exhortant à ce que la commission se traduise en loi, afin d’éviter toute ignorance future.
Le rapporteur de la commission, Erwan Balanant, a déploré le culte du talent et du « génie créateur » qui, dans certains cas, semble primer sur les règles de notre République.
Quelles mesures préconise le rapport ?
Parmi les 86 recommandations de la commission, figurent l’interdiction de la « sexualisation » des mineurs à l’écran, la réglementation des castings, des scènes d’intimité et du travail des enfants acteurs. Godrèche a plaidé pour une protection accrue des enfants sur les plateaux de tournage, insistant sur l’importance de l’implication du CNC et du ministère de la Culture.
Le rapport propose également d’insérer dans le code de procédure pénale une obligation pour les employeurs de signaler les faits de violences et harcèlements sexistes et sexuels portés à leur connaissance.
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