Modération des contenus en ligne : Emmanuel Macron pointe le faible nombre de modérateur sur les plateformes

Afin de lutter contre la haine en ligne et face aux propos violents et illicites sur les réseaux sociaux, il faut des modérateurs sur les plateformes et sur ce sujet là…

Lorsqu’on me dit qu’il y a 52 modérateurs pour X en langue française, j’ai du mal à considérer que le contenu est modéré ! (Macron)

Si les réseaux sociaux peuvent être un bel atout de débat, d’échange, de partage, toutefois, en l’absence de cadres de régulation appropriés, ces progrès peuvent être entravés par des mésusages du numérique, que ce soient la haine en ligne, la manipulation de l’information, les atteintes à la vie privée ou encore à la souveraineté des États. Nos mineurs peuvent se retrouver particulièrement vulnérables, lorsqu’ils sont exposés au cyberharcèlement, à des contenus inappropriés ou dangereux, ou lorsque leur santé mentale est menacée.

Modérer les contenus

‘En colère’, voilà comment l’on pourrait définir l’état d’esprit du Président Emmanuel Macron alors qu’il présidait le rassemblement annuel de l’appel de Christchurch sur la lutte contre les contenus terroristes et extrémistes violents sur les plateformes.

La confiance se réduit…( Emmanuel Macron)

Pour ce rassemblement, Emmanuel Macron a fustigé l’absence des dirigeants des principaux réseaux sociaux comme X (Twitter), Google et Meta. “Ces absences, c’est un signe très négatif. La confiance se réduit”, déplore le Chef de l’État.

Pour ce qui est du contrôle des contenus en ligne, là encore, Emmanuel Macron pointe des insuffisances : “Lorsqu’on me dit qu’il y a 52 modérateurs pour X en langue française, j’ai du mal à considérer que le contenu est modéré alors qu’il y a 330 millions de locuteurs en langue française ! Ces 52 personnes sont des génies ou ont beaucoup de travail“, ironise Emmanuel Macron.

Ces 52 personnes sont des génies ou ont beaucoup de travail…

Étaient présents pour ce rassemblement : OpenAI, Microsoft, Amazon, X, Dailymotion, Qwant mais Instagram, Facebook (Meta), YouTube et Google étaient eux absents. “Le fait qu’aucun top manager n’ait été disponible ni à New York en septembre, ni ici à Paris, ça veut dire qu’ils ne veulent plus jouer”, a lancé M Macron.

Le chef de l’État français : “TikTok n’est pas là autour de la table parce qu’on doit clarifier des statuts, mais ils en ont déjà 687 (modérateurs). Je le dis pour créer de la compétition, de la bonne compétition“.

Ouverture du Sommet de l’Appel de Christchurch de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en ligne. pic.twitter.com/zZXJZHs1DF

— Élysée (@Elysee) November 10, 2023