Mon soutien psy : « Ce n’est pas une psychothérapie, c’est du coaching déguisé »

Le dispositif "Mon soutien psy", conçu pour faciliter l'accès aux soins psychologiques, est vivement critiqué par de nombreux psychologues qui dénoncent ses limites et contradictions. Éclairage.
Le dispositif "Mon soutien psy" vise à offrir aux personnes souffrant de troubles psychiques légers à modérés un accès facilité à des séances d'accompagnement psychologique. Depuis le 15 juin 2024, le programme a été renforcé, proposant jusqu'à 12 séances annuelles au tarif de 50 euros chacune, prises en charge à 60 % par l'Assurance Maladie et à 40 % par les complémentaires santé. Malgré ces évolutions, le dispositif fait face à une opposition notable de la part des professionnels de la psychologie, qui pointent du doigt des critères d'admissibilité restrictifs, une rémunération jugée insuffisante et une organisation perçue comme contraire à leur déontologie. Flora Aït Kaci Ali, psychologue clinicienne, nous explique pourquoi.
ELLE - Le gouvernement présente MonSoutienPsy comme une avancée pour faciliter l’accès à la psychologie. Pourtant, nombre de vos confrères et consoeurs évoquent un “fiasco”. Pourquoi ?
Flora Aït Kaci Ali : Tout d'abord, ce dispositif se vend comme étant inclusif alors qu'il est en réalité discriminant. La sécurité sociale en a fait, récemment, des pubs tv qui vantent son existence, sans annoncer à la population qu'il y a des critères d'admissibilité qui nous laissent, nous psychologues, expliquer aux...