Nicole Belloubet instaure de la “souplesse” dans les groupes de niveau contestés
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Nicole Belloubet, ministre de l'Education, a dans une interview au Monde indiqué une flexibilité dans l'application de la réforme controversée de la création de groupes de niveau en mathématiques et en français au collège l'année prochaine.
Tl;dr
- Une ministre réaffirme le principe de “groupes tout au long de l’année scolaire”.
- Les groupes seront conçus en fonction du “niveau” et des “difficultés” des élèves.
- Le chef d’établissement aura la flexibilité de déterminer la composition des groupes.
- Le plan a suscité à la fois des réactions mitigées et des critiques de la part des syndicats d’enseignants.
Des groupes scolaires conçus en fonction du niveau et des difficultés des élèves
La récente proposition de la ministre de l’éducation suscite une réflexion parmi les syndicats d’enseignants. Elle avance l’idée de créer des “groupes tout au long de l’année scolaire”, en français et en mathématiques, prenant en compte le niveau et les difficultés propres à chaque élève. Ce projet, prévu pour la rentrée prochaine en 6e et 5e, offre plus de souplesse aux principaux des collèges.
Une autonomie accrue pour les chefs d’établissement
En effet, dans le cadre de cette réforme, le principal de chaque collège aura le privilège de déterminer à quels moments de l’année la réévaluation de la composition des groupes devra avoir lieu. La ministre souligne son credo en la déclaration suivante : “Je crois à l’autonomie des établissements et je fais confiance aux équipes éducatives”.
Groupes de niveaux : la nouvelle ministre de l’Éducation nationale a désavoué le projet de Gabriel Attal. Une victoire à mettre sur le compte de la mobilisation des communautés éducatives et de la réalité du budget de l’Éducation nationale… https://t.co/x0bjRSd2Jo pic.twitter.com/I6tyTcHAeM
— Café pédagogique (@cafepedagogique) March 7, 2024
Des réactions mitigées de la part des syndicats
Cependant, ce plan d’action n’est pas accueilli sans réserve au sein des syndicats enseignants, des chefs d’établissements, et des fédérations de parents d’élèves. Beaucoup craignent un “tri” des élèves et arguent qu’il manque de moyens pour mettre en œuvre efficacement ce projet.
Un débat autour de l’organisation des groupes
Dans le même temps, certains syndicats voient dans ces annonces un “recul” du gouvernement. En effet, ils estiment que le concept initial de “groupes de niveau” a été réduit en importance dans les textes officiels. Néanmoins, pour d’autres syndicats, ce changement est une avancée : ils saluent l’opportunité offerte aux équipes de réfléchir localement à l’organisation des groupes.
Mais cette initiative a trouvé une opposition radicale en Seine-Saint-Denis. Une mobilisation a eu lieu pour contester l’idée même des groupes de niveau et pour réclamer un plan d’urgence pour l’école dans ce département.