Nous & notre corps : entre body positivisme et dictature des réseaux sociaux, comment se situer ?

Affranchies du regard des hommes, les femmes se réapproprient leur corps. Une liberté dont les frontières s'arrêtent aux réseaux sociaux.
Ca doit être vrai, puisque même la pub et la mode le disent : en 2024, c’en est fini de la dictature des femmes fleurs filiformes, 18 ans, 1m75, taille 34 et crinière flamboyante. Les couturiers font défiler des mannequins bien en chair, quand elles n’arborent pas fièrement leur âge et leurs cheveux gris, voire leur grossesse. Dans les journaux, des marques de produits de beauté vantent l’opulence des formes. Dans la rue, les jeunes filles rondes ne craignent plus d’arborer leur ventre sous un crop top.
Notre rapport au corps à l'ère des réseaux sociauxEt puis, on ouvre Instagram. Pas les comptes des militantes féministes qui y relaient leur combat, mais ceux, beaucoup plus nombreux, d’influenceuses sculpturales moulées dans des bodies de danseuse ou des robes de soirée, et ceux de leurs disciples, souvent très jeunes, qui les prennent pour modèles. Hyper-féminisées, érotisées, elles reproduisent à l’infini et pérennisent des stéréotypes qu’on pensait en voie de disparition. Où se trouve la réalité ? " Instagram et TikTok véhiculent des images de (...)
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