Papillomavirus : faut-il faire vacciner son ado ?

Avec seulement 41,5 % d’adolescentes et 8,5 % d’adolescents vaccinés, la France est à la traîne dans sa lutte contre les papillomavirus. Une campagne de vaccination est lancée. Ce qu’il faut savoir.

DE QUOI PARLE-T-ON ?

L’infection par papillomavirus humains (HPV) est dans une écrasante majorité des cas éliminée en quelques mois. Cependant, certaines infections sont plus agressives et deviennent chroniques. « Leur persistance au niveau des tissus va être à l’origine de la transformation des cellules qui vont d’abord évoluer en lésions précancéreuses pour enfin se transformer en lésions dites “malignes”, c’est-à-dire des cancers », détaille le Dr Jérôme Viguier, oncologue à l’Institut national du cancer.

Environ 6 400 nouveaux cas de cancers liés aux HPV sont détectés chaque année. « On compte 3 000 cancers du col de l’utérus et le reste touche la vulve, l’anus, le pénis et la zone oropharyngée (bouche et gorge). Cela concerne donc beaucoup les filles, mais les garçons ne sont pas épargnés », rappelle Isabelle Derrendinger, présidente du Conseil national de l’Ordre des sages-femmes. Selon les études menées dans des pays qui vaccinent depuis long- temps et ont une couverture optimale, comme l’Australie, « la vaccination prévient environ 90 % des infections par HPV les plus oncogènes », énonce le Dr Jérôme Viguier.

QUI EST CONCERNÉ ?

 Cette vaccination concerne les filles et les garçons de 11 à 14 ans….