Parler fort au téléphone dans les transports, le fléau de notre époque
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On s’en fout des croûtes d’eczéma de votre plan cul, des lasagnes que vous allez préparer ce soir ou du petit dernier qui s’est encore coincé la tête dans les toilettes.
Au début, j’ai cru que c’était juste moi.
Je vieillis, je suis une boomeuse, il est donc logique que je devienne intolérante au monde qui m’entoure, à la modernité, aux jeunes, au bruit, aux cons, aux wokes, aux serveurs qui souhaitent une bonne continuation de dégustation, aux gamins qui se roulent par terre dans les supermarchés, aux restaus de quartier qui disparaissent pour céder la place à des «artisans kébabiers» ou à des «abattoirs végétaux», tout cela n’étant en réalité que des stratagèmes de la nature pour m’aider à quitter avec moins de regrets cette vallée de larmes que je n’ai que trop foulée (j’ai 50 ans, je ne le souhaite à personne).
Mais lorsque j’ai commencé à faire part de mon allergie, que dis-je, de mon intolérance épidermique, totale et absolue aux gens qui téléphonent fort dans les lieux publics et font profiter tout leur entourage de leur conversation, j’ai constaté qu’à une seule exception près (ma fille, blasée, après avoir été vendeuse chez Decathlon pendant trois ans pour payer ses études, m’ayant raconté que c’était tellement répandu parmi les clients qu’elle n’y faisait plus attention), TOUT …