Phénomène : pourquoi tout le monde se perche dans des arbres ?

Pour militer ou simplement profiter, de plus en plus d'amoureux de la nature se hissent au sommet d'un platane, d'un hêtre ou d'un érable. Décryptage.
Ces derniers mois, à Saïx, dans le Tarn, mais aussi à Bordeaux ou devant le Parlement européen à Bruxelles, des « écureuils », comme ils se surnomment, se sont nichés au milieu des branches pour s'opposer au projet d'autoroute A69 censée relier Toulouse à Castres. Cette nouvelle espèce qui essaime sur le territoire a fait de l'occupation des arbres son mode de résistance, mais se hisser en haut des cimes était déjà dans l'air du temps.
Beaucoup de gens voient en nous des sortes de Spider Man
La médiatisation de Thomas Brail, fondateur du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), célèbre pour avoir mené une longue grève de la faim depuis un platane situé devant le ministère de la Transition écologique, a contribué au phénomène. « Depuis un an, on a énormément de grimpeurs qui nous rejoignent. Beaucoup de gens voient en nous des sortes de Spider-Man », sourit-il. Comme le die-in (simulation de la mort) ou le flashmob, l'occupation d'arbres est en passe de devenir un mode de résistance incontournable. Pour preuve, le mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre a lancé un appel pour recruter des grimpeurs.
Monter aux arbres, pas seulement un rêve d'enfants
Pour autant, les militants ne sont pas les seuls à se lancer dans des aventures arborées. Encadrées par...