Pourquoi certaines gares portent-elles le nom d’un saint?

Paris-Saint-Lazare, Marseille-Saint-Charles, Bordeaux-Saint-Jean… Si les considérations géographiques sont une explication, l’empreinte de la religion se fait également sentir.
Un peu partout en France, de nombreuses gares ferroviaires sont nommées d’après un saint. De quoi se poser la question du lien entre ces figures religieuses et les lieux de transport qu’elles baptisent. Si certaines gares comportent aujourd’hui dans leur appellation un nom de saint, il n’en a pas toujours été ainsi. On pourrait pourtant croire que la sécularisation croissante de la société aurait amorcé le mouvement inverse. Que nenni.
La gare Saint-Lazare, par exemple, a longtemps tâtonné avant d’adopter le nom qu’on lui connaît désormais. «Comme tous les embarcadères, elle a plusieurs fois changé de nom, rappelle Stéphanie Sauget, historienne spécialiste de l’histoire ferroviaire et autrice de À la recherche des pas perdus – Une histoire des gares parisiennes au XIXe siècle. On l’appelait “la gare de l’Ouest”, mais aussi “la gare Pereire” du nom des frères Pereire qui ont obtenu l’adjudication de la première ligne de voyageurs. En fait, personne ne l’a “baptisée”: c’est l’usage, la presse, les guides qui ont fini par adouber les appellations.»
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