Pouvoir d’achat : avec l’inflation, la demande de viande française a baissé de 23%
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Si les Français consomment plus de viande en 2022 qu’en 2021, ils se privent de la viande française.
La traçabilité des produits importés n’est pas transparente (un éleveur Français)
La viande bovine est modérément repartie à la hausse l’an passé, de +1,0% par rapport à 2021, après avoir été au plus bas en 2020 et 2021 depuis vingt ans (chiffres Agreste). Cependant, si la consommation de viande est en petite hausse, les consommateurs achètent plutôt celle venant de l’étranger.
Un rapport publié par FranceAgrimer l’an passé, montre que plus de 30% de la consommation totale de viande concernait des produits d’importations en France (+11,5% sur 1 an).
L’importation de viande a augmenté de 23% en deux ans en France
Si les Français donnent une vraie préférence à la viande française, dans les produits transformés la plupart des produits sont fabriqués à partir de viandes importées (pour des questions de coût, plus rare la viande française coûte plus cher à produire). D’ailleurs, les importations de viande ont augmenté de 23% en deux ans en France.
Le cheptel national a perdu pas loin de 900.000 vaches
En France, le cheptel national a perdu pas loin de 900.000 vaches ! Sur TF1, un éleveur de vaches charolaises à Billom (Puy-de-Dôme) donne des explications : “Nous avons du mal à suivre. Un éleveur français, déjà, a toutes les normes à respecter. Les charges sont plus élevées que d’autres pays”, souligne le paysan.
Les charges en France sont plus élevées que d’autres pays
Au final, la viande ‘made in France’ coûte 20 à 30% plus cher. Et le bio ? Les abattages d’animaux de boucherie bio baissent en France, entre chute de la consommation et le regain d’attractivité de l’élevage conventionnel.
Sur France info, un éleveur conclut : “On va moins à la boucherie traditionnelle, le consommateur va regarder au moins cher ! Où avec le blocus des importations, les gens recherchaient de la qualité et le circuit court. Le consommateur oublie vite et avec l’inflation, il regarde son porte-monnaie“.