Procès Monique Olivier, jour 3 et 4 : « La justice n’a rien fait parce qu’on était des enfants de la DASS »
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Au troisième et quatrième jour du procès de Monique Olivier, retour sur le manque d’intérêt des policiers pour la disparition de Marie-Angèle Domèce.
Sur la photo en noir et blanc, elle penche la tête. C’est une photo ancienne, jaunie, un peu floue qui est projetée en salle d’audience. Au 4e jour du procès de Monique Olivier, la Cour d’Assises a fait un voyage dans le temps, pour se pencher sur la deuxième victime du couple Fourniret, Marie-Angèle Domèce, disparue il y a 35 ans. Son corps n’a jamais été retrouvé.
Retrouvez l’intégralité du procès de Monique Olivier :
- Procès de Monique Olivier, jour 1 : « Je regrette tout ça. J’étais seule, je voulais exister pour quelqu’un »
- Procès de Monique Olivier, jour 2 : « Dans l’affaire Estelle Mouzin, la piste Fourniret était écartée à 99 % »
Une disparition sous-estimée
Cette jeune fille de 18 ans était une enfant de l’Assistance Publique. Ce jour-là, le 8 juillet 1988, elle quitte le foyer Leclerc de Fougerolles à Auxerre, où elle réside la semaine, pour rejoindre, comme chaque week-end, sa famille d’accueil à Migennes. Son assistante maternelle, qui l’élève depuis l’âge de 14 mois, l’attend en vain. Marie-Angèle n’a jamais pris son train, jamais utilisé le bon de transport rose délivré par le foyer. La nourrice alerte aussitôt les autorités.
La jeune fille timide et réservée est très attachée à sa famille d’accueil, au sein de laquelle…