Produits d’hygiène et beauté : Le parlement décide d’alléger l’encadrement des promos

Les grandes enseignes rêvaient de supprimer le plafond sur les super promos. Le Parlement a dit non, mais relâche un peu la bride. Résultat : les promotions sur les produits d’hygiène resteront encadrées, mais avec un seuil plus souple.
Après des mois de débat, le Parlement a tranché. Mercredi 9 avril à l’ Assemblée, puis jeudi 10 au Sénat, les élus ont voté pour le maintien de l’encadrement des promotions sur les produits de droguerie, parfumerie et hygiène (DPH). Mis en place en mars 2024, ce dispositif devait prendre fin en 2026. Il est désormais prolongé jusqu’en 2028.
Mais pour calmer la grogne de la grande distribution, un ajustement a été adopté : le seuil maximal de réduction passe de 34 % à 40 %, dans la limite de 25 % du volume de ventes.
Derrière les étiquettes, un bras de fer politique
À l’origine, ce débat n’était même pas centré sur les produits d’hygiène. La proposition de loi, déposée par les députés Stéphane Travert (Ensemble) et Julien Dive (LR), visait à prolonger les règles de revente à perte dans l’alimentaire. En coulisses, les enseignes ont profité du texte pour tenter d’obtenir la fin du plafonnement des promos sur les shampoings, savons et mascaras.
Leur argument : pouvoir proposer de meilleurs prix aux consommateurs, dans un contexte de pouvoir d’achat sous tension. À l’Assemblée, la suppression de l’encadrement est un temps soutenue.
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