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Quand on est fauché, la quête éperdue des promotions

Quand on est fauché, la quête éperdue des promotions
Publié le , mis à jour le

[BLOG You Will Never Hate Alone] Je passe mes journées à étudier les catalogues des supermarchés avec leurs promos du mois ou de la semaine.

Moi qui ai toujours vécu aux crochets de mes femmes et autres maîtresses –ma réputation de séducteur n’est plus à faire– depuis ma séparation et mon retour forcé en France, je découvre les joies de vivre avec seulement quelques kopecks sur mon compte en banque. Désormais chaque centime importe, chaque dépense est surveillée comme si c’était la dernière, chaque achat est soupesé comme si ma vie entière en dépendait.

Je vais dans les allées des supermarchés comme un pervers dans un sex-shop, à l’affût de la moindre promotion. D’ailleurs, pour rester dans ce registre, la seule vue d’étiquettes les indiquant provoque en moi des émois à peine contrôlables. Je me rue dessus avec la délicatesse d’un soldat privé de permissions depuis des mois. Je ne cherche même pas à savoir de quel produit il peut bien s’agir: s’il est proposé à un prix réduit, cela suffit à mon bonheur. C’est ainsi que la dernière fois je me suis retrouvé avec douze kilos de boulgour vendus au prix d’un, une offrande inespérée qui devrait me permettre de passer l’hiver sans encombre quand bien même n’aurais-je rien pour l’accompagner.

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