Rachida Dati envisage la fermeture d’écoles d’art

Rachida Dati a vivement critiqué à l'Assemblée Nationale la politique actuelle qui ne résout pas de réels problèmes et entraîne une mauvaise gestion des fonds publics. Que propose-t-elle comme alternative ?

Les écoles d’art supérieures sur la sellette

Rachida Dati, Ministre de la Culture a révélé le 19 mars son projet de réforme de l’enseignement artistique supérieur en France. Sous le feu de sa critique, se trouvent les établissements en difficulté, ceux qui cumulent déficits financiers et manque de résultats probants.

Un diagnostic sans concession

Dans une déclaration à l’Assemblée nationale, Mme. Dati a pointé du doigt “certaines de ces écoles d’art”. En particulier, les écoles territoriales sont identifiées comme en situation de crise, malgré l’appui de l’État.

Ces écoles pourraient être amenées à fermer si leurs moyens ne permettent plus d’offrir un cadre d’éducation de qualité. Toutefois, la ministre n’a pas nommé explicitement les établissements potentiellement concernés par cette mesure.

Elle a souligné la complexité du sujet, liée à la diversité des problématiques auxquelles chaque école doit faire face. Le ministère établit actuellement une stratégie d’enseignement supérieur ambitieuse et cohérente, basée sur une cartographie précise des établissements.

🗣️ Favoriser l’accès à la culture pour tous passe aussi par favoriser l’accès aux métiers du monde de la culture.

C’est l’enjeu de l’ouverture de ces metiers à l’apprentissage.

J’ai pris la décision d’ouvrir les écoles d'art et la filières des métiers d’art à l’apprentissage… pic.twitter.com/pYdMFOUFQe

— Rachida Dati ن (@datirachida) March 20, 2024

Le passif des politiques d’aide

En mars 2023, l’ancienne ministre, Rima Abdul Malak, avait débloqué une aide d’urgence pour les 33 écoles territoriales, qui accueillent près de 8.400 étudiants. Elle avait également mandaté Pierre Oudart, directeur de l’INSEP de Marseille, pour travailler sur les “défis structurels de ces écoles”.

Le rapport rendu en octobre avait mis en relief les marges de manoeuvre quasi inexistantes pour ces institutions. Sur les 43 écoles supérieures d’art plastiques en France, seules 10 sont des écoles nationales sous la tutelle du ministère de la Culture, tandis que 33 sont des écoles territoriales.

Une réforme nécessaire mais délicate

Le constat est amer et témoigne des défis auxquels les écoles d’art supérieures en France font face. Le projet de réforme envisagé par la ministre de la Culture devra tenir compte de ces réalités tout en tentant de générer un nouvel élan pour ces institutions.