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Ravagée par un incendie en 2017, la tour Grenfell à Londres va être démolie

Ravagée par un incendie en 2017, la tour Grenfell à Londres va être démolie
Publié le , mis à jour le

Londres (AFP) - La tour Grenfell à Londres, ravagée par un incendie en 2017 au cours duquel 72 personnes ont péri, va être démolie, ont rapporté deux associations de victimes, qui sont divisées sur la question.

Selon Grenfell Next of Kin (GNK) et Grenfell United, l'annonce leur a été faite mercredi soir par la vice-première ministre Angela Rayner, également ministre du Logement, lors d'une réunion publique.

Sollicité par l'AFP pour une confirmation, le ministère du Logement n'avait pas répondu dans l'immédiat.

Le 14 juin 2017, le feu avait ravagé cette tour de 24 étages occupée par des familles généralement modestes, dans un quartier huppé de l'ouest de Londres, dans le pire incendie résidentiel en Grande-Bretagne depuis la Seconde guerre mondiale.

L'incendie avait mis moins d'une demi-heure à se propager à l'ensemble de l'immeuble, doté d'un revêtement de façade hautement combustible.

Dans son communiqué, l'association Grenfell Next of Kin explique qu'elle aurait aimé que la tour soit maintenue comme un mémorial de la catastrophe mais reconnait que cette solution n'est pas possible pour des "raisons de sécurité".

L'association Grenfell United ne voit pas les choses de la même manière.Dans un court communiqué, elle affirme qu'Angela Rayner n'a "pas su justifier la décision". 

Elle déplore en outre que les victimes et leurs familles n'aient pas été consultées."Il est honteux et impardonnable d'ignorer les voix des personnes endeuillées sur l'avenir" de ce lieu, poursuit-elle.

L'avenir de la tour fait l'objet de débats depuis plusieurs années, certains souhaitant qu'elle reste en place pour rappeler la tragédie, d'autres voulant qu'elle soit remplacée par un monument commémoratif.

Début septembre, un rapport d'enquête a révélé que l'incendie avait été le résultat de "décennies de défaillances" de la part du gouvernement et du secteur de la construction. 

Le Premier ministre Keir Starmer a présenté ses excuses "au nom de l'Etat britannique".

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