Scandale des eaux minérales traitées : L’association de consommateurs Foodwatch dénonce l’inaction de l’État
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« Aucune multinationale n’est au-dessus des lois », a dénoncé Ingrid Kragl, directrice de l’information de Foodwatch, dans un communiqué.
Des traitements illégaux de l’eau minérale
Pour l’association de consommateurs ‘Foodwatch’, les méthodes du groupe Alma (Cristalline, Saint-Yorre, Vichy-Célestin) et Nestlé (Perrier, Vittel, Hépar, Contrex) sont de la “tromperie” envers les consommateurs…
C’est de la “tromperie” envers les consommateurs (l’association Foodwatch)
D’après les révélations de ‘l’Inspection Générale des affaires sociales’, 30% des eaux minérales naturelles de marque ne respectent pas la réglementation. Foodwatch va donc porter plainte pour “tromperie” et dénonce l’inaction de l’État ‘source Le Monde et Radio France).
30% des eaux minérales naturelles de marque ne respectent pas la réglementation !
Les eaux minérales naturelles (qui ne sont donc ‘plus naturelles’) auraient subi les mêmes traitements que l’eau du robinet, tout en étant vendues beaucoup plus cher (purification avec des UV, du charbon actif, des microfiltres…).
Des eaux minérales naturelles qui ne sont donc ‘plus naturelles’ car ‘transformées
Directrice de l’information de l’association Foodwatch, Ingrid Kragl s’étouffe face à ces pratiques cachées : “Il y a eu tromperie. Si on ferme les yeux sur ça, on peut tout tolérer. Donc nous, on porte plainte pour dénoncer cette opacité, demander aux entreprises de rendre des comptes. Aucune multinationale n’est au-dessus des lois. Comment se fait-il que nous, en bout de chaîne, citoyen, on ne savait pas ?”.
Ingrid Kragl de conclure : “Nous demandons aux autorités publiques, censées protéger les consommateurs, de nous expliquer comment elles ont pu permettre cela !”.
Un ancien salarié de la société Alma qui avait signalé fin 2020 des “pratiques suspecte”
Les eaux minérales naturelles et de source sont soumises à une réglementation stricte, issue d’une directive européenne. Elle interdit toute désinfection par ultraviolets ou par filtres au charbon actif. La pratique de microfiltration est autorisée jusqu’à un certain seuil. ‘Merci’ à cet ancien salarié de la société Alma qui avait signalé fin 2020 des “pratiques suspectes dans une usine du groupe” à la répression des fraudes.
Cette affaire réunit tous les ingrédients des scandales alimentaires précédents :
❌impunité
❌opacité des pratiques des multinationales
❌manque de contrôles
❌absence de sanctionsLa protection des consommateurs doit être une priorité des autorités.
— foodwatch France (@foodwatchfr) January 31, 2024