Sécurité routière et conduite sous médicaments : plus de 3 % des accidents y sont imputables
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Dans tous les cas de figure, la prise de médicament n’est pas un geste anodin et encore moins lorsque l’on se déplace en voiture.
Conduire après avoir pris certains médicaments comporte des vrais risques
Dès ce mois-ci, la Sécurité routière va lancer une campagne de sensibilisation sur les risques liés à la prise de médicaments et la conduite. Si la part des accidents de la route attribuables aux médicaments est inférieure à celles d’autres facteurs de risque comme la vitesse au volant, l’alcool ou la drogues, elle est quand même significative puisqu’elle se situe entre 3 et 4%.
11 millions de français consomment des benzodiazépines
Plus de 11 millions de français consomment des benzodiazépines au moins une fois dans l’année. Or tous les dérivés des benzodiazépines contre-indiquent la conduite des véhicules ; prudence également avec les antidouleurs dérivés de la morphine, comme le tramadol ou la codéine. indique la Sécurité routière. Pour éviter tout danger, ayez les bons réflexes et demandez conseil à votre pharmacien.
Demandez conseil à votre pharmacien
Les boites des médicaments présentant un risque pour la conduite comportent un pictogramme spécifique. Ils sont classés en 3 catégories *, selon le niveau de risque du médicament. Ne prenez pas le volant ou arrêtez de conduire si vous ressentez de la fatigue ou des effets secondaires tels que des engourdissements, des tremblements, des nausées, des vertiges, etc.
Pictogramme de Niveau 1 : Le risque pour la conduite est faible et dépend largement de la susceptibilité individuelle. La prise du médicament ne remet généralement pas en cause la conduite, mais elle nécessite que les patients soient sensibilisés à ce risque avant de prendre le volant.
Pictogramme de Niveau 2 : Les effets pharmacodynamiques dangereux pour la conduite sont prédominants par rapport à la susceptibilité individuelle (évaluez au cas par cas la compatibilité de la prise du médicament avec la conduite). La prise du médicament peut, dans certains cas, remettre en cause les capacités de conduite et nécessite l’avis d’un professionnel de santé.
Pictogramme de Niveau 3 : Les effets pharmacodynamiques du médicament rendent la conduite dangereuse. Elle est formellement déconseillée. Compte tenu d’un éventuel effet résiduel, il est conseillé au professionnel de santé d’indiquer à son patient dans quel délai il pourra à nouveau conduire (par exemple, après une période de sommeil induite par un hypnotique).
En cas de fatigue, les effets indésirables des médicaments sur la conduite sont décuplés
N’oublie pas qu’en cas de fatigue, les effets indésirables des médicaments sur la conduite sont décuplés. La prise simultanée de médicaments avec de l’alcool et/ou des drogues, en particulier le cannabis, multiplie les risques d’accident.
* Pictogrammes : jaune, niveau 1 ; orange, niveau 2 et rouge, niveau 3 (fort danger).
🎙️ “Chloé semble au volant de sa voiture, mais en réalité, elle n’est pas vraiment là.” Entre dialogue intérieur et prise de médicaments, découvrez le nouvel épisode du podcast de la #SécuritéRoutière « , raconté par @fabricedrouelle 👉 https://t.co/6BBTBGeeTs pic.twitter.com/r5leVBNH6S
— Sécurité routière (@RoutePlusSure) November 3, 2023