Sexisme en politique : quand Elisabeth Borne raconte sans détour son passage à Matignon
Élisabeth Borne, Première ministre d’Emmanuel Macron de 2022 à 2024, publie un récit de son passage à Matignon. Dans son livre, elle revient sur le sexisme et les attaques ad hominem qu’elle a subies.
Être une femme en politique n’est pas toujours chose aisée. Mais être une Première ministre relève quasiment de la mission sacrificielle. Élisabeth Borne en témoigne en détail dans un livre, « Vingt mois à Matignon » (Flammarion), publié mercredi 23 octobre prochain et dont « Le Point » révèle de longs extraits. Elle décrit, entre autres, son parcours de vie, son bilan politique et ses projets. Moins classique, celle qui a été la cible de nombreuses attaques sexistes lorsqu’elle était au pouvoir décrypte, avec un cynisme décapant, le machisme en politique.
« Lorsque je quitte mes fonctions, en janvier 2024, le bilan dont certains me créditent me sidère encore : j’ai ‘tenu’ plus longtemps qu’Édith Cresson (Première ministre en 1991-1992) ! Je ne pratique pas le rodéo, ni la compétition d’haltères, et je n’ai pas accepté cette fonction dans l’objectif de ‘tenir’ », s’indigne-t-elle avant d’ajouter : « Il existe deux catégories de Premier ministre : les vrais, les hommes. Et les autres, les femmes. »
La pratique « du militantisme féministe par la fonction »
Dans une interview parallèle au « Point », elle assure que « la classe politique est machiste ». « En tant que femme, vous êtes en permanence...
