Soixante ans après la marche de Selma, cette ville de l'Alabama honore la lutte pour les droits civiques

Selma (États-Unis) (AFP) - Des centaines de personnes se sont réunies dimanche à Selma, ville de l'Alabama dans le sud des Etats-Unis, pour le 60e anniversaire du "dimanche sanglant", quand une manifestation d'Afro-américains qui défendaient leurs droits civiques avait été brutalement réprimée par la police.
Le 7 mars 1965, la police locale avait brutalement repoussé les manifestants qui essayaient de rejoindre à pied la ville de Montgomery, à environ 80 kilomètres de là, faisant des dizaines de blessés.
"Les manifestants continuant d'avancer, les policiers (...) les chargèrent à la matraque et au fouet puis lancèrent des grenades lacrymogènes", rapportait l'AFP à l'époque.
Cette marche fait partie des luttes pour les droits civiques des Afro-américains, qui a permis quelques mois plus tard l'adoption d'une loi fédérale rendant illégales les discriminations raciales dans les scrutins américains.
Godfrey King, un habitant de Selma, a raconté dimanche à l'AFP que son père "avait été jeté en prison pour avoir demandé le droit de vote".
"Nous sommes là pour nous rappeler aux gens que tout le monde a le droit de profiter de ses droits civiques et humains.Et il ne faut pas faire de pas en arrière, nous devons aller de l'avant", a indiqué pour sa part Alicia Jordan, une employée de banque de 32 ans présente à l'hommage.
"Nous sommes là pour soutenir les droits civiques, le droit de vote, la justice raciale, sociale et économique", a déclaré quant à lui le chef des démocrates à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries.