«Tant que je serai avec mon papa, il sera en sécurité»

Le 30 novembre 2017, Célia Orsaz rend visite à son père à Mirepoix, après quoi elle est censée rentrer à Toulouse où elle vit avec son petit ami. Ce dernier commence à s’inquiéter lorsqu’il ne la voit pas descendre du train qui devait la ramener.
Thibault et Célia se sont rencontrés en classe de troisième à Gray, dans la Haute-Saône. Lui admet qu’ils n’avaient pas beaucoup de points communs, mais que «comme on dit, les contraires s’attirent». À partir du lycée, ils ne vont plus se quitter. Son bac obtenu fièrement avec mention, Célia souhaite poursuivre un cursus d’esthétique à Toulouse. Thibault décide de la suivre.
Dans le roman Toutes les familles heureuses, Hervé Le Tellier écrit: «L’indifférence serait interdite aux enfants. Ils seraient à jamais prisonniers de l’amour qu’ils portent spontanément à leurs parents, que ces derniers soient bons ou méchants, intelligents ou idiots, en un mot aimables ou pas.» Fort heureusement, Christophe Orsaz, le père de Célia n’était ni méchant, ni idiot –c’était même l’inverse–, juste «pas très patient».
Durant cinq ans, Célia n’a pas voulu le voir. Sandra, sa mère, explique: «C’était son choix de couper les ponts, tout comme c’était sa volonté de reprendre contact.»
Abonnez-vous gratuitement à la newsletter quotidienne de …