«Tous les jours, il y avait une lettre, une photo, ou une vidéo»
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[Épisode 4] De Jean-Paul Vidal, Marie-José Montesinos a fait un amant, un complice et une victime.
Le 11 juin 2018, le temps est clair et sans nuage. Jean-Paul Vidal monte dans le bureau pour remplir des papiers. En discutant avec sa collègue, il jette un œil par la fenêtre qui donne sur la rue. Les gyrophares d’une voiture clignotent sur la route. Derrière elle, il voit un cortège de camions de gendarmerie. «J’ai compris», rapporte Jean-Paul Vidal. Il reconnaît que ce serait un peu trop simple d’affirmer que oui, bien sûr, il aurait fini par se dénoncer. «Honnêtement, je n’en sais rien, dit-il, tout ce que je peux vous dire c’est que quand j’ai été arrêté, j’ai été soulagé.»
Enfant, Jean-Paul Vidal avait souvent peur. Il ne le dit pas en ces termes. D’ailleurs de son enfance, il en a très peu dit lors de l’instruction, c’est son frère et ses ex-compagnes qui l’ont fait. À sa naissance, l’été 1970, Jean-Paul Vidal a d’abord été placé plusieurs mois en pouponnière. Son père travaillait dans le bois et le bâtiment. Du genre calme et taiseux, mais surtout absent du domicile. Le frère de Jean-Paul Vidal explique: «Il n’a pas su protéger ses enfants de la fureur maternelle.»
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